Les lumières de la ville

Vienne et ses curiosités

Des yeux brillants recouverts à demi par les paupières, une grosse voix grave et lente très théatrale, je vous présente Manfred! Son appartement est un vrai capharnaum. Il est comédien, écrit des scenari, monte des films, adore l'informatique, mais a aussi été chauffeur de camions! C' est un viennois passionné par l'histoire de sa ville et qui raconte une anecdote à chaque coin de rue.

Outre la visite de la vieille ville, du château, la dégustation d'un merveilleux apfelstrudel et d'un café viennois au café Central, le plus vieux café de la ville, les toilettes viennoises restent un lieu hautement original. J'ai trouvé en centre ville des toilettes à l'ancienne avec un mobilier en bois où la dame pipi vous indique la cabine à intégrer et vous referme la porte coulissante. Et chaque cabine dispose de son petit cabinet de toilette. Mais le plus drôle ce sont les toilettes où l'on peut écouter de l'opéra!

Pour retrouver les rives du Danube en évitant les grands boulevards et les travaux nous avons pris le métro avec notre vélo jusqu'à l'île (DonauInsel), un immense parc au centre de la capitale long de plus de 20km qui nous a permis de quitter en douceur l'agitation de Vienne.

Bratislava ou la ville aux 2 visages

Bratislava est étrange, elle est coupée en 2 par le Danube. D'un côté une petite ville proprette aux rues pavées et aux jolies façades avec des cafés et des petites boutiques et de l'autre une succession de blocs de béton, multicolores dans le meilleur des cas, grisâtres et presque à l'abandon pour les plus tristes avec bien sûr de ces grandes surfaces, utiles certes mais manquant cruellement de charme. Au milieu, un no man's land, fait de friches et de gravats, de quelques cabanes et de ponts d'autoroutes. C'est par là que nous sommes arrivés et nous avons traversé Bratislava sans nous en apercevoir!

A Bratislava nous avons été hébergés par Maria qui travaille actuellement pour le président de la République Slovaque. Elle nous a éclairé sur la culture slovaque et les spécialités culinaires (cf photo et recette du plat national). Autre plat incontournable la soupe à base de chou ou de tripes et de paprika. J' ai testé pour vous celle à base de tripes!!! Le tout arrosé d'une bière locale, moins chère qu'un coca !

Mais malheureusement Maria n'a pu répondre à une de mes questions: pourquoi les statues n'ont pas de tête sculptée? J'ai observé ce phénomène depuis l'Autriche, la tête des sculptures reste vierge même si celles-ci portent un chapeau.

Budapest la majestueuse

Dès l'entrée dans la ville,encore une fois de nuit et en longeant le Danube, j'ai su que j'allais l'aimer. Elle a de la classe au 1er coup d'oeil. Des ponts ouvragés, de larges avenues et des monuments sertis de lumière. Le Parlement de Budapest illuminé, se reflétant dans les eaux du Danube, est tout simplement inoubliable. Et à Budapest, les statues ont enfin recouvré leur têtes!

Cette fois-ci nous arrivons dans une famille juive le soir du shabbat. Marci, Sylvia et Zoltan nous accueillent dans leur appartement aux plafonds démesurés. Budapest abritait plus de 200 000 juifs avant la 2ème guerre mondiale mais à la libération seuls 100 000 juifs étaient encore en vie. La ville garde encore des traces de cette communauté, qui était le centre de la vie culturelle juive en Hongrie: la plus grande synagogue d'Europe, un quartier juif à l'architecture éclectique mais plus triste cette sculpture présentant des chaussures éparses le long du Danube en mémoire des juifs exécutés le long de ses rives puis jetés dans le fleuve lors des rafles des Croix Fléchées.

Marci veut parler français! Il nous entraîne au coeur de sa ville et nous parcourons ensemble les différents quartiers de Budapest, goûtons à LA spécialité hongroise, la soupe de carpe, avant de finir la journée dans les bains de Budapest, lieu incontournable de la ville, des bassins fumant dans l'air frais du soir …

En une semaine nous avons ainsi croisé 3 capitales le long du Danube. J'ai une pensée pour mon amie Séverine en écrivant ce post car elle devait nous rejoindre sur cette partie du parcours mais malheureusement la Grippe A l'a cloué au lit. Côté météo, j’avais les cuisses et les pieds gelés entre Vienne et Bratislava, et le vent nous a rejoind sur la route, du coup les températures ont chuté, –8 °C le matin ... Sur la route de Budapest, les températures se sont radoucies et il s'est mis à neiger! Mais nous avons de la chance car nous avons pu visiter Budapest sous un beau ciel bleu.