Soirées hongroises

Publié le par parisvladiv

 

Dès notre arrivée en Hongrie quelque chose a changé. Les premières carrioles sont apparues, les villages sont plus simples, plus petits, et tout parait plus désuet. Nous avons aussi croisé pas mal de villes endormies, des usines abandonnées, des hangars à moitié en ruine et des immeubles ou plutôt des blocs gris et décrépis. Et puis il y a aussi les Tesco, ces hypermarchés énormes qui fleurissent le long des routes.

 

Nous ne comprenons rien à cette langue, à ces mots trop longs et ces lettres ponctuées d'accents inconnus. Et pourtant j'aimerais tant pouvoir répondre à ces yeux joyeux, ces bonjours et pouvoir leur dire merci dans leur langue. C'est le premier pays où nous commençons à rencontrer la barrière de la langue. Au final, à force de gestes et de dessins on s'en sort toujours mais la communication devient plus limitée. A force de mimes nous dormons ainsi dans la salle polyvalente de Vamosszabadi, dans un foyer d'ouvriers d'Almaszufito et chez Joszef et sa famille à Cegled.

 

Les seuls mots que nous avons pu échanger avec ce hongrois tout habillé de vert et en chapka qui nous a aidé à Almaszufito furent mes premiers mots russes et ses souvenirs de l'ère soviétique: “'Minia zavout Virginie” et “Spassiba”. Un des ouvriers du foyer me disait “hello” à chaque fois qu'il me croisait dans les couloirs mais à part se prêter nos couteaux et nos casseroles la conversation fut limitée. Et pourtant je sentais bien qu'on voulait nous poser des questions, qu'on nous scrutait. Un vent de fraîcheur et de changement a soufflé dans ce foyer ce soir là! Ils avaient l'air content de voir autre chose que leurs vieux godillots, leurs mains caleuses et leurs bleus de travail usés. Débarqués en masse à 19h, ils ont aussi vite disparus dès 6h30 le lendemain matin.

 

A Cégled, alord que nous cherchons un endroit pour mettre la tente ou un pension bon marché, un premier cycliste s'arrête pour nous aider puis un second, Joszef. Perplexes face à ses mimiques, nous comprenons finalement qu'il nous invite chez lui. Sa femme, à première vue vue n'a pas l'air très contente mais elle se déride complètement au bout de 5 minutes. J'ai sorti la carte du monde et notre petit livre d'images “Point it”. Très vite la conversation démarre et les rires fusent. On se croirait en train de jouer au Pictionary ou à Taboo. Et même le petit Janos, 6ans, participe! On raconte notre voyage, ils nous expliquent leurs métiers, nous font goûter les spécialités locales, une espèce de pain perdu où l'huile remplace le lait (c'est consistant!), des prunes enrobées de pommes de terre et de chapelure (pas mal du tout!) et un cake fourré à l'oeuf. Bref on a passé une super soirée!

 

Hongrie- chez joszef, monika et janos Hongrie- petites spécialités hongroises (1)

Hongrie- petites spécialités hongroises (2) Hongrie- petites spécialités hongroises (3)

 

 Notre dernière soirée en Hongrie se passe dans un foyer d'étudiants, mais dans le bâtiment en réfection. Une nuit tranquille en somme mais c'est pas mal aussi pour souffler et faire sa lessive... surtout après une journée à suivre une route passante, interdite aux vélos et sans intérêt.

 

Hongrie-on est pas toujours les bienvenus!

 

La Roumanie nous attend le lendemain...

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